Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tume, faire moi-même les présens de mariage pour mon fils, présens dont je ne suis dispensé pour le moment que parce que je suis voyageur, vous me comblez de vos dons : c’en est trop ; je ne puis les accepter ; ce serait me couvrir de confusion.

Hé ! qui pense, dit Tchin, à vous offrir si peu de chose ? C’est à mon gendre et non au beau-père de ma fille, que je prétends faire ce petit présent. En un mot, le refus, si vous y persistez, sera pour moi une marque certaine que mon alliance ne vous est pas agréable.

Liu-iu vit bien qu’il fallait absolument se rendre et que sa résistance serait inutile ; il accepta le présent, et dit à son fils de se lever de table et d’aller remercier Tchin en lui faisant une révérence. Ce que je vous donne, dit Tchin, en le relevant, n’est qu’une bagatelle, et ne mérite point de remer-