Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/94

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

hôte ; mais il ne put résister aux empressemens avec lesquels on le retint. Tchin avait fait préparer un second festin, où il n’épargna rien pour bien régaler le futur beau-père de sa fille, et son nouveau gendre, et se consoler par là de leur départ. On y but à longs traits, et l’on se livra à la joie.

Sur la fin du repas, Tchin tire un paquet de vingt taëls, et regardant Liu-iu : Mon aimable gendre, dit-il, durant le tems qu’il a demeuré chez moi, aura sans doute eu quelque chose à souffrir contre mon intention et à mon insu. Voici un petit présent que je lui fais, jusqu’à ce que je puisse lui donner des témoignages plus réels de ma tendre affection : je ne veux pas au reste qu’il me refuse.

Quoi, reprit Liu-iu, lorsque je contracte une alliance qui m’est si honorable, et que je devrais, selon la cou-