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sitôt, et l’empêcha même de se pencher. Ces cérémonies étant achevées, on s’assit de nouveau, et Tchin fit placer le petit Hi-eul sur un siège à côté de Liu-iu son père.

Pour lors Tchin prenant la parole : Mon frère, dit-il à Liu-iu, j’ai une fille âgée de douze ans ; mon dessein est de la donner en mariage à votre fils, et de nous unir plus étroitement par cette alliance. Cette proposition se faisait d’un air si sincère et si passionné, que Liu-iu ne crut pas devoir se servir des excuses ordinaires que la civilité prescrit. Il passa par-dessus, et donna sur-le-champ son consentement.

Comme il était tard, on se sépara. Hi-eul alla se reposer dans la même chambre que son père. On peut juger tout ce qu’ils se dirent de consolant et de tendre durant la nuit, Le lendemain, Liu-iu songeait à prendre congé de son