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la rue avec d’autres enfans du voisinage pour voir passer une procession solennelle, il disparut dans la foule, et le soir il ne revint pas à la maison.

Cette perte désola le père et la mère, qui firent afficher partout des billets ; il n’y eut point de rues où l’on ne fît des enquêtes ; mais toutes les perquisitions. furent inutiles : on ne put apprendre aucune nouvelle de ce cher fils. Liu-iu, son père, était inconsolable ; et dans l’accablement de tristesse où il était, il songea à s’éloigner de sa maison, où tout lui rappelait sans cesse le souvenir de son cher Hi-eul. Il emprunta d’un de ses amis une somme pour faire un petit commerce de côté et d’autre aux environs de la ville, se flattant que dans ces courtes et fréquentes excursions, il trouverait enfin le trésor qu’il avait perdu.

Comme il n’était occupé que de son