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je fais ? Dans le billet que je vous ai écrit, lui répondit Lou-Koung, je vous ai fait mention d’un songe ; mais vous devrez vous rappeler que ce n’est pas moi qui en ai parlé le premier ; c’est vous-même qui avez ainsi appelé la proposition de mariage que je vous avais faite, et c’est ainsi que vous avez jeté les racines de ce rêve, qui est devenu maintenant une réalité. Mais puisque la vie humaine n’est qu’un rêve, pourquoi y attacher tant d’importance ? Je vous conseille de prendre la chose comme elle est, et de donner une conclusion heureuse à ce songe. »

Kouan, après cette explication, commença enfin à comprendre l’affaire, et il demanda à Lou-Koung comment un homme qui avait autant de délicatesse que lui pouvait s’être permis une pareille tromperie ; il ajouta que puisqu’il voulait être l’entremetteur de ce ma-