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rez-vous encore ainsi ? Il parla encore plus haut, et tout hors de lui ; mais personne ne pouvait l’entendre à cause du bruit que faisait toujours la musique. Quand les trois jeunes gens se prosternèrent, Kouan tourna le dos et voulut s’en aller ; mais ses deux amis s’approchèrent de lui et le prenant chacun par le bras, ils l’empêchèrent non-seulement de sortir, mais aussi de rendre le salut, en les pressant des deux côtés comme deux bâtons de torture.

Lorsqu’il eut reçu les douze salutations, c’est-à-dire quatre de chacun des jeunes gens, selon la forme usitée, les deux dames se retirèrent immédiatement, et on donna ordre à la musique de cesser. Kouan changea de couleur, et dit à Lou-Koung : « Lorsque ma fille est entrée dans la salle, comment se fait-il que je n’aie pas aperçu votre fils ? Votre fille ainsi que votre gendre ne me sont pas