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à une simple affectation d’humilité. Mais aussitôt que le discours de Lou-Koung fut achevé, la musique qui était placée des deux côtés des marches de l’escalier commença avec un tel bruit, qu’elle produisit l’effet du tonnerre et qu’elle assourdit tout le monde, au point de ne s’entendre ni les uns ni les autres. Au milieu de ce vacarme, les nouveaux mariés, accompagnés d’une suite nombreuse, entrèrent dans la salle, et s’étant placés sur le tapis, ils n’attendaient que le signal pour se prosterner. Kouan regardait attentivement, et il vit que sa fille était seule du côté gauche : les autres personnages lui étaient étrangers, et il ne pouvait apercevoir celui qui devait être son gendre. Élevant alors la voix, il dit à sa fille : Qui êtes-vous pour rester seule ? sans égard pour les convenances, et pour vous déshonorer par cette conduite irrégulière, demeu-