Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/64

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rémonieux ? peut-être que me connais sant un peu pointilleux, vous voulez vous moquer de moi. — Comment ose rais —je en agir ainsi, répliqua Lou-Koung ? j’ai commis mille erreurs depuis le moment où nous avons arrêté ce mariage ; elle sont plus nombreuses que les cheveux que j’ai sur la tête, et il ne me reste qu’à vous prier d’avoir égard aux liens intimes qui nous unissent maintenant, et de m’accorder un pardon généreux. Le proverbe dit : Quand un fils a offensé son père, il ne peut faire autre chose que de lui présenter l’instrument de sa propre punition ; ceci s’applique parfaitement au cas où nous nous trouvons. Je me suis déjà soumis à la cérémonie de quatre salutations, le mariage est achevé, et il ne vous servirait de rien de me punir, quand bien même vous y seriez disposé.

Kouan ne comprenait encore rien à toute l’affaire et l’attribuait toujours