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aurait tort de chercher un prétexte pour se dispenser d’y aller. Il se rendit donc, au jour fixé, à la réunion de famille, où il trouva Tou déjà arrivé, et à la place qu’il devait occuper. Lou-Koung, ayant fait étendre un tapis par terre, pria ses amis de prendre le haut bout, et s’étant placé au plus bas, il exécuta ainsi qu’eux quatre salutations ; ensuite il pria Tou de s’éloigner un peu et se prosterna de nouveau jus qu’à terre quatre fois devant Kouan, en lui disant : les quatre premières salutations vous ont été faites à cause de notre union, mais les quatre dernières sont pour solliciter votre pardon pour moi, et je compte sur votre générosité pour excuser les méprises que je n’ai cessé de commettre dès le premier moment. Jusqu’ici, répondit Kouan, vous avez été droit et sans façon ; d’où vient donc que tout-à-coup vous êtes si cé-