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alors le mariage, et tous trois se montrèrent ensemble dans la salle pour exécuter les cérémonies d’usage.

Trois jours après la célébration du mariage, Lou-Koung fit préparer un grand festin, et invita Tou et Kouan à faire partie de cette réunion de famille ; craignant cependant que Kouan ne voulut pas s’y rendre, il lui écrivit un petit billet qu’il inséra dans la carte d’invitation. Dans ce billet il rappelait au souvenir de Kouan les paroles qu’il avait écrites sur la table, et le priait, puisqu’il lui était maintenant allié, de ne pas laisser interrompre des cérémonies importantes par une animosité puérile. Le commencement du billet ne fit aucune impression sur l’esprit de Kouan, mais quand il vint à l’article des cérémonies, il sentit qu’il ne pouvait manquer aux obligations qu’imposent les convenances, et qu’il