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d’envoyer quelqu’un lui faire réponse. Elle ne se doutait pas que Kin-Yun, loin d’avoir aucune mauvaise intention, voulait au contraire être comme l’oiseau[1] qui est le messager des bonnes nouvelles, et porter à son oreille l’heureux secret.

Lou-Koung désirait beaucoup de hâter cette union, sachant bien que la fille d’un homme comme Kouan ne consentirait pas à perdre sa considération, mais que si elle venait à apprendre qu’elle était fiancée à un autre que Tchin-Seng, sans avoir été prévenue auparavant du véritable état des choses, elle s’ôterait certainement la vie ; il savait qu’elle était surveillée de si près, que s’il lui envoyait un billet par un étranger, il ne lui parviendrait pas. Ce

  1. L’hirondelle.