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Il n’y avait jusqu’ici que deux des trois malades rétablis ; Iu— Kiouan la troisième n’avait encore rien appris de ces heureuses nouvelles. Lou-Koung eut une entrevue avec Kouan et le fit tomber dans le piège qu’il lui avait préparé ; car, en voyant la maladie grave de sa fille, Kouan conçut naturellement le désir de la marier le plus tôt possible ; et Lou-Koung étant son ami intime et son collègue, il était bien aise de cimenter encore leur liaison par cette alliance. Il donna donc son consentement de grand cœur, sans faire la plus petite observation. Lou-Koung, qui craignait qu’il ne vînt à se repentir, ne laissa passer qu’un jour avant d’envoyer les présens de noce, et ne parla du mariage de Tchin-Seng qu’après qu’ils eurent été acceptés. Kouan ne put s’empêcher d’éprouver quelque mécontentement ; mais, cependant, ilne témoigna pas de désap-