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rire et ne put s’empêcher de se prosterner jusqu’à terre, s’écriant : « Que l’adresse et la bonté de Koung étaient surnaturelles, et qu’il ne savait com ment exprimer sa reconnaissance et son admiration. »

Tou alla ensuite rapporter ces bonnes nouvelles à son fils. Tchin-Seng, qui était livré à son double chagrin, reçut l’assurance de sa félicité avec des trans ports de joie ; et, quoique son chagrin et ses inquiétudes fussent bien grands, il en fut amplement soulagé dans cet instant. Kin-Yun, qui apprit cette nouvelle par ses suivantes, comprit l’heureux changement qui allait avoir lieu dans sa situation, et se rétablit bientôt sans le secours de la médecine. Il ne lui restait plus qu’à attendre l’époque fixée pour le mariage, pour devenir la sœur de Niu-Ying et la femme de Chun.