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fils. Je lui dirai que je viens de le faire, et que je désire beaucoup avoir lu Kiouan pour ma fille. En considération de l’amitié qui nous lie, je suis persuadé qu’il ne me refusera pas. Après avoir obtenu son consentement, je lui dirai encore que, comme ma fille n’est pas mariée, je veux lui faire épouser Tchin-Seng ; et je le supplierai de donner son agrément à ce double mariage, afin de rétablir la bonne intelligence entre tout le monde. S’il persiste après à rester brouillé avec vous, il perdra aussi mon amitié ; mais je ne crois pas qu’il puisse rien changer à ces conventions dès qu’il aura une fois donné son consentement. Je choisirai ensuite un jour heureux, et sous le prétexte du mariage de sa fille d’une part et de celui de votre fils, je réunirai ces trois personnes pour achever leur union. Ce plan n’est-il pas excellent ? » Tou se mit à sou-