Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son argent : comment pourrais-je manquer à celle que je lui ai donnée ? La seule chose qu’il y ait à faire, sera de convertir les deux mariages en un seul, et de réunir ainsi ces trois personnes ; mais il faut pour le moment cacher au vieux Kouan une partie de ce projet jusqu’à ce qu’il soit mis en exécution. Alors on lui communiquera le secret, parce que, tout violent qu’il est, il ne pourra plus y mettre d’obstacle. Néanmoins il restait encore une difficulté, et c’était de savoir à laquelle des deux épouses il faudrait accorder la préférence. Après quelques réflexions, il trouva moyen de lever cette difficulté. Il se rappela que jadis, lorsque Noy-Hong et Niu-Ying, toutes deux de la famille de l’empereur Yao, avaient épousé le grand Chun, on ne leur avait pas assigné le rang de première ou de seconde femme ; mais qu’elles se traitaient