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ainsi dans une indisposition très-sérieuse. L’injure que Kin-Yun s’imaginait avoir soufferte n’était autre qu’une méprise ; et il en était de même du ressentiment de Iu-Kiouan à l’égard de Tchin-Seng. Ainsi, quoique leurs maladies provinssent de causes différentes, toutes deux avaient pour premier fondement une erreur. Tchin-Seng, de son côté, éprouva une indisposition qui ressemblait en partie à celle de Kin-Yun, et en partie à celle de Iu-Kouan ; car en songeant à celle-ci il envisageait Kin-Yun comme une ennemie, et voyait en elle la cause de son tourment ; et quand il pensait à la première, qui n’était pas inférieure en beauté et qui était du même âge que lui-même, il semblait aigri contre Iu-Kiouan, et l’accusait de perfidie et de fausseté, prétendant que lorsqu’elle avait appris les propositions qu’il avait faites à Kin-Yun, elle avait été trouver