Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/48

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nouveaux vers dont cette séparation était l’objet, et les ajouta à ceux qu’il avait faits précédemment. Iu-Kiouan avait appris qu’il avait recherché une autre personne, sans savoir que le mariage avait été rompu. Elle se déchaînait amèrement contre l’inconstance de son amant qui pouvait manquer à ses sermens et se livrer ainsi à la douleur ; elle était aussi très-irritée de l’égoïsme de Lou-Koung qui avait pu, à ce qu’elle supposait, prendre pour gendre un homme déjà destiné à une autre, et de venir beau-père au lieu d’être l’entremetteur du mariage. Elle était convaincue que sa proposition n’avait pas été sin cère et qu’il ne l’avait faite que pour sauver les apparences, et que c’était la raison pour laquelle son père l’avait rejetée. Ce tourment d’esprit ayant duré quelque temps, elle finit par ne plus vouloir accepter de nourriture, et tomba