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CHAPITRE III.


Kouan, comme on a pu le remarquer, était très-sévère dans sa manière de gouverner sa famille, et ses soupçons ayant été éveillés par le mariage que Lou-Koung lui avait proposé, il fit aussitôt fermer l’espace qui restait sous le mur avec de la terre et des briques, donnant ordre en même temps qu’il y eût constamment quelqu’un auprès de sa fille et qu’on ne la laissât jamais seule un instant. Depuis cette époque les amans furent non-seulement privés de se voir, mais leurs ombres même furent séparées. Tchin-Seng, ne pouvant plus avoir de communication avec Iu-Kiouan, fit de