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aurait désirées en lui. Il ne se doutait pas que sa fille viendrait à découvrir la vérité. Kin-Yun savait déjà que les huit caractères de Tchin-Seng étaient pareils aux siens, et on lui avait aussi dit que son prétendu était un homme très-bien fait. Elle s’était félicitée de ce mariage, et elle répétait qu’il se ferait incessamment. Elle fut donc extrêmement affligée en apprenant tout-à coup qu’il était rompu. Ses suivantes témoignaient aussi beaucoup de ressentiment contre leur maître d’avoir renoncé à un mariage si avantageux, après l’avoir une fois arrêté. « Quand le gendre était venu chez lui, disaient-elles, il avait persisté à ne pas le recevoir ; pourquoi n’avait-il pas cessé aussi toute autre communication avec lui ? pourquoi l’aider dans la demande qu’il faisait d’une autre personne, et renoncer, ainsi à un gendre d’un aussi