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réponse énergique que Kouan arait écrite sur la table, lorsque ce mariage lui avait été proposé. Tou ne put s’empêcher de pleurer amèrement et de s’écrier : « S’il en est ainsi, mon pauvre fils en mourra, et je resterai comme une ombre et privé d’enfans. — Pourquoi donc ? répliqua Lou-Koung ; votre fils a quelque correspondance avec la jeune personne, et il aura contracté un engagement avec elle. — Il n’y a eu rien de sérieux entre eux, répondit Tou ; quoi qu’ils aient eu quelques légères relations ensemble sans s’être jamais rencontrés, ils sont depuis six mois amoureux de leur ombre, et leur attachement est devenu si vif, qu’il est impossible de le vaincre. Quelle assistance pouvez-vous me prêter, mon ami ? » Et en disant ces mots, il lui présenta la composition poétique de son fils. Quand Lou-Koung l’eut parcourue, il montra d’abord quel-