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Koung. Il sollicita d’abord son pardon pour la méprise qu’il avait commise, et ensuite il lui apprit la détermination de son fils. À cette nouvelle, Lou-Koung changea de couleur et s’écria : « Pour qui me prenez-vous ? vous vous croyez donc permis de me proposer un mariage, et de le rompre ensuite ? Lors que mes amis apprendront cela, ils me mépriseront et me tourneront en ridicule. Puisque votre fils à de l’éloignement pour s’allier avec ma famille, il faut qu’il ait déjà contracté quelqu’autre engagement. Dites-moi, je vous prie, quelle personne ce peut être ? — Toutes ses pensées se sont tournées vers la fille de Kouan ; et quoiqu’il sache très-bien qu’il ne peut pas l’obtenir, il veut encore conserver un léger espoir, et attendre quelque heureux changement de fortune. » Lou-Koung sourit en lui-même en entendant cela, et répéta à Tou la