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conclu sans qu’il en eût appris la moindre chose.

Cependant, Iu-Kiouan, qui, par hasard, en avait entendu parler, conçut immédiatement la crainte qu’il n’eût manqué à la foi qu’il lui avait jurée. Elle lui écrivit aussitôt une lettre remplie d’amertume, et où elle lui exprimait tout son ressentiment. C’est par ce moyen que Tchin-Seng fut informé de ce qui se passait. Il alla sur-le-champ trouver ses parens ; et quand il eut connaissance de l’affaire, il se mit à pleurer comme un enfant gâté, en les priant, s’ils faisaient cas de sa vie, de rompre leurs engagemens. Il fut très-irrité contre Lou-Koung, et se prit à dire : « Le refus de mon oncle n’est qu’une invention de sa part ; il est évident qu’il avait envie de m’avoir pour gendre, et que ne voulant pas renoncer à cette idée, il imaginé ce plan ; si on avait pris quel-