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sonne d’aller proposer ce mariage à Lou-Koung. Celui-ci répondit que le mariage étant une chose de la plus haute importance, on ne devait pas seulement consulter ses propres désirs, mais qu’il fallait comparer les pa tseu (les huit caractères) des deux personnes, et que si, après les avoir comparés, les combinaisons ne présageaient aucun malheur, l’union aurait lieu. Tou prit le pa tseu de son fils, et l’envoya à Lou-Koung. Ce dernier fut dans le plus grand étonnement de trouver, en l’examinant, qu’il était parfaitement pareil à celui de Kin-Yun ; car ils étaient nés tous deux la même année, le même mois, le même jour et à la même heure, « Il paraît évidemment, s’écria-t-il, que cette union est arrêtée dans le ciel ; ainsi, il n’appartient pas aux hommes de s’y opposer plus long-temps. » Il ne vit aucun doute à cet égard. L’entremetteur rap-