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ensemble, il espérait qu’un ami voudrait bien faire le rôle de conciliateur et essayer de rétablir leur ancienne union ; qu’alors la proposition d’un mariage entre leurs enfans pourrait réussir. Lou Koung répondit qu’il était fort à désirer que de si proches parens vécussent en bonne intelligence, et que pour lui il ferait tous ses efforts pour les réunir.

Très-peu de temps après, Lou-Koung eut un entretien avec Kouan ; il commença par lui demander l’âge de sa fille, et si elle était déjà fiancée. Il arriva en suite par degrés à l’affaire dont Tou l’avait chargé. Aussitôt que Kouan l’eut parfaitement compris, il sourit sans faire de réponse, mais se mit à écrire, avec un pinceau qu’il tenait à la main, quelques lignes sur la table près de la quelle ils étaient assis, et dont voici le contenu : « Puisque la mésintelligence et l’inimitié ont duré si long-temps