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Ils en éprouvèrent beaucoup de joie, et conçurent le désir de lui trouver un parti convenable. Ils pensèrent d’abord à Kouan, mais ils craignirent qu’il ne fût trop contrariant pour consentir à ce qui pouvait rendre les autres heureux. Il y avait un nommé Lou-Koung qui était du même rang et de la même condition que Kouan, ayant aussi occupé des places subalternes, et, comme lui, sans emploi ; il aimait pareillement et l’étude et le plaisir, et comme il partageait également les goûts de Tou et de Kouan, il s’en était suivi naturellement beaucoup d’intimité entre lui et les deux autres. Après s’être concerté avec sa femme, Tou décida que c’était l’homme qui pouvait le mieux conduire cette négociation. Il alla donc lui-même chez Lou-Koung pour réclamer sa médiation ; il lui dit que son beau-frère et lui ayant eu depuis quelque temps des différends