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elle ne pouvait prévoir les suites d’une seconde visite ; que son père à elle n’était pas du même caractère que celui de Tchin-Seng, mais qu’il les ferait certainement mourir tous deux s’il les surprenait ensemble ; qu’il fallait donc qu’il usât de prudence et d’une grande circonspection. Tchin-Seng, d’après cette réponse, n’osa plus renouveler sa demande ; mais il lui envoya une proposition formelle de mariage, dans laquelle il déplorait les malheureuses circonstances qui s’opposaient à leur union actuelle, concluant qu’il fallait attendre la tournure que prendraient les événemens, et saisir la première occasion favorable qui se présenterait, et qu’il n’attendait qu’un mot de réponse qui rendît leurs engagemens inviolables pour la vie. Non-seulement Iu-Kiouan fut tranquillisée, mais elle consentit avec joie à sa proposition, et lui répondit par quel-