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plus grand étonnement en le trouvant près d’elle ; mais que c’était plutôt encore la crainte d’être punie si on les trouvait ensemble, que la frayeur qui avait occasioné sa fuite. Tchin-Seng fut dans la joie de ces vers, et se hâta d’en faire quelques-uns en réponse ; il les mit dans le même rouleau pour les renvoyer par la même voie. Il y disait que la manière actuelle de s’entretenir ne valait guères mieux que de cueillir des fleurs en songe, et qu’il fallait s’efforcer de trouver un autre moyen qui leur présentât moins de gêne et plus d’intimité ; après avoir parcouru ces vers, Iu-Kiouan fut persuadée que son cousin braverait tout pour revenir et que cela se terminerait par quelque terrible catastrophe ; elle lui écrivit donc quelques lignes pour lui dire : que quoique sa première aventure n’eût pas eu d’autre mauvais effet que de lui causer une extrême frayeur,