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CHAPITRE II.


Depuis leur première rencontre, les deux amans avaient à la vérité entretenu une correspondance journalière par le moyen de leurs ombres ; mais ils étaient malheureusement encore séparés par un mur très-haut qui les empêchait de se trouver ensemble. Un jour Iu-Kiouan n’ayant pu reposer la nuit s’était levée un peu plus tard qu’à l’ordinaire, et il était déjà dix heures quand elle eut achevé de s’habiller ; elle se rendit de suite à sa maison d’été ; mais quand elle fut arrivée, elle n’aperçut pas l’ombre de Tchin-Seng dans l’eau ; elle se dit : Il n’au-