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tâchai de me distinguer ; mes efforts fixèrent l’attention de notre général, et lorsque la province fut rentrée dans le calme et l’armée licenciée, il voulut bien récompenser mes services en me nommant commandant en second à Ho-tcheou. De là je fus élevé au grade de commandant en chef que je quittai ensuite pour la place que j’occupe sous le gouverneur de Kouang-tcheou.

— Je vous demanderai encore le nom de votre femme, et pourquoi vous n’avez pas formé de nouveaux nœuds ?

— Hélas ! répondit-il, en pleurant, je fus marié à la fille d’un mandarin, qui tomba entre nos mains, lorsque j’étais dans le camp des rebelles ; mais la même année, lorsque nos troupes furent défaites et notre ville prise d’assaut, nous fûmes malheureusement séparés : dans l’espérance de nous retrouver, nous avons mutuellement fait