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coup d’hospitalité ; et, après le départ de celui-ci, Liu-chi demanda au mandarin quel était cet étranger ?

— « C’est un officier, dit-il, qui apportait des dépêches du gouvernement.

— Mais sa voix et sa démarche, ajouta t-elle, m’ont beaucoup rappelé le fils de Fan-jouï, le révolté de Kian-tcheou. — Ne vous trompez pas, lui dit son père, cet officier se nomme Kiu. Quel rapport peut exister entre lui et le rebelle de Kian-tcheou ? » Liu-chi n’ayant rien à répondre se retira en silence.

Une demi-année s’était écoulée, lors que l’officier Kiu arriva de nouveau pour les affaires publiques. Liu-tchoun-ye le reçut de la même manière qu’auparavant. Liu-chi, apprenant son retour, se plaça près d’une crevasse qui se trouvait dans le mur, et par laquelle on apercevait ce qui se passait dans l’appartement voisin. Sitôt qu’elle eut