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triotes, vous entendrez leur langage, vous trouverez peut-être dans leurs rangs votre famille et vos amis, vivez et consolez-vous. »

Soyez assuré, s’écria-t-elle, que votre femme ne se soumettra jamais aux embrassemens d’un autre époux ; je crains cependant la violence brutale des soldats, et j’ai résolu de mourir plu tôt que d’être déshonorée. »

« Vous ne me donnerez pas seule cette marque de votre attachement, dit Fan-hi-tcheou, et je vous promets solennellement de n’avoir jamais d’autre femme que vous. »

Le général impérial connaissait depuis long-temps le mandarin Liu-tchoung-ye, et, ayant fait halte avec son armée à Fou-tcheou, il lui offrit un commandement près de sa personne. Bientôt après ils s’avancèrent ensemble contre le principal corps des rebelles à Kian--