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livrer ma ville d’une si dangereuse peste.

« A l’égard de Hou, c’est un esclave dénaturé, qui, oubliant les bienfaits qu’il a reçus de son maître, a conjuré sa perte. Il mérite d’être sévèrement puni. » En même temps il ordonna aux exécuteurs de justice de prendre ces deux fripons, et de les étendre par terre ; de donner à Hou quarante coups de bâton, et de frapper Tcheou-se jusqu’à ce qu’il expirât sous les coups.

On ne savait pas que Hou sortait de maladie, et qu’ainsi il n’était guère en état de supporter ce châtiment. Mais la justice du ciel ne voulait plus souffrir cet esclave infidèle. Il expira sur le pavé de l’audience avant qu’on eût achevé de lui donner les quarante coups. Tcheou-se ne mourut sous le bâton qu’après en avoir reçu soixante-dix.

Après cette expédition, le mandarin