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la bouche, et il promit de cacher cette mort. Je fus un de ceux qui aidèrent à enterrer le cadavre. Dans la suite mon maître m’ayant fort maltraité, je formai le dessein de me venger, et je l’accusai à votre tribunal. Quant à cet homme mort, je jure que je n’en ai aucune connaissance ; et même, si je n’a. vais pas vu aujourd’hui ici le vieux Liu, je ne me serais jamais imaginé qu’on calomniât mon maître, en le faisant l’auteur de cette mort. Maintenant quel est ce cadavre, et d’où vient il ; c’est ce que j’ignore. Il n’y a que ce batelier qui puisse en rendre compte. »

Cette déposition ayant été reçue du mandarin, il fit approcher Tcheou-se, afin de l’interroger à son tour. Celui ci prenait divers détours pour déguiser son crime. Mais Liu, qui était présent, découvrait aussitôt sa fourberie. Le