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d’arbre qui sèche à l’heure même. On introduisit en même temps Hou. Ce malheureux, après avoir trahi son maître, n’était plus retourné à la maison de Wang. Il logeait ailleurs, comme s’il eût cessé d’être esclave. Il était revenu ce jour-là dans sa ville natale pour voir ses parens. Les officiers du tribunal l’ayant rencontré fort à propos : « Nous te cherchons, lui dirent-ils, c’est aujourd’hui que ton maître doit être jugé ; des parens de celui qu’il a tué pressent l’affaire, et l’on n’attend plus que toi qui as été son délateur, pour le condamner au supplice que mérite son crime. »

Hou, ne se possédant pas de joie, suit les officiers, et va se mettre à genoux au pied du tribunal. Dès que le mandarin l’aperçut : « Connais-tu cet homme-là, lui dit-il, en montrant du doigt le vieux Liu ? » Hou, après l’avoir un peu envisa-