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Seng, d’un sexe différent, se dit en lui même : Les querelles de nos parens ne nous concernent pas ? je veux donc aller faire une visite de temps à autre pour entretenir quelques sentimens de parenté. Si nos mères peuvent se voir, pourquoi cela serait-il défendu à leurs enfans ? Par suite de ces réflexions, il enfreignit la vieille coutume établie, et en vint à faire une visite ; mais, à sa grande surprise, comme si son oncle avait prévu son des sein, il trouve une affiche en gros caractères collée sur le mur, portant cette défense : « Il n’est permis à aucun parent de se présenter ici ; cette mesure ayant été jugée convenable, on prie les gens de la famille, quel que soit le degré de leur parenté, d’y avoir égard. » Lorsque Tchin-Seng aperçut cette défense, il s’arrêta immédiatement, et n’osa pas aller plus loin. Il fit cependant sa visite à Kouan, et le pria de demander à sa tante et à