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tite vérole très-maligne. On fit force prières pour cette fille unique ; on consulta les sorts ; on fit venir d’habiles médecins ; tout cela inutilement. Le père et la mère passaient les jours en tiers dans les pleurs, à côté du lit de la malade. Enfin ils apprirent qu’il y avait dans la ville un nommé Siu, médecin très-expérimenté pour ces sortes de maladies, et qui avait sauvé un grand nombre d’enfans dont la vie était désespérée. Wang lui écrit aussitôt une lettre très-pressante qu’il confie à Hou, son esclave, en lui recommandant toute la diligence possible. Il compta toutes les heures du jour sans que le médecin parût. Cependant la malade empirait à chaque instant ; elle traîna jusqu’à la troisième veille, que la respiration étant devenue plus difficile, elle rendit le dernier soupir au milieu des larmes et des gémissemens de ses parens désolés.