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à peu près du même âge, et il y avait une telle ressemblance entre eux, qu’on aurait dit qu’ils étaient l’empreinte d’un même cachet. Leurs mères, qui étaient sœurs, se ressemblaient beaucoup ; en outre, elles étaient parfaitement belles. Leurs enfans n’avaient pas dégénéré à cet égard, et quand ils étaient sur les épaules de leurs nourrices[1], avant la séparation des deux familles, on pouvait difficilement distinguer la perle d’avec le jaspe[2]. La femme de Tou prenait quelquefois Iu-Kiouan dans ses bras, et la caressait comme si c’eût été son propre fils. La femme de Kouan aussi faisait placer Tchin-Seng près d’elle pour dormir, ne mettant aucune

  1. Manière chinoise de porter les enfans.
  2. Allusion à leurs noms qui, en chinois, signifient ces objets.