Kies, et dont le titre d’honneur était Wen-hao. Il avait épousé une dame nommée Lieou, qui seule possédait toute son affection. Il en eut une fille, qui n’avait encore que deux ans au temps dont je vais parler. Ainsi toute la famille se réduisait à eux trois et à quelques esclaves ou domestiques.
Bien qu’il ne fût pas riche, il ne laissait pas de vivre honorablement. L’étude faisait toute son occupation. Il n’était pas encore gradué, mais il aspirait à cet honneur ; pour y parvenir, il vivait dans la retraite ; et, toujours occupé de ses livres, il ne se délassait de son travail que par quelques visites qu’il rendait à un petit nombre d’amis, avec qui il était en commerce d’ouvrages d’esprit.
Quant à la dame Lieou, c’était un modèle de vertu ; elle était fort spiri-