Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/151

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et les deux voleurs consentirent à ce qu’on voulut. Ainsi, lorsqu’on les fit venir pour être examinés et jugés en dernier ressort, Siu-koung, qui était chargé de cette commission, les voyant à ses pieds, commença l’interrogatoire de cette sorte : « Combien avez-vous tué de personnes ? » Les deux voleurs répondirent : « En tel temps et tel lieu nous avons tué tels et tels ; dans tel mois et à tel jour, nous allâmes pendant la nuit dans la maison d’un certain Li-yi, et nous l’égorgeâmes. »

Siu-koung ayant reçu ces dépositions, fit reconduire les voleurs en prison ; ensuite il dressa un procès-verbal où leurs réponses étaient exactement détaillées, et il conclut par prononcer leur sentence. Seou va aussitôt trouver les greffiers, et leur fait faire, au nom du tribunal, une copie bien légalisée de ce jugement ; après quoi, ayant pris