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chaise, et se rend à la maison de Seou. Grande amitié de part et d’autre. Seou introduit son hôte dans son logis avec un air épanoui, et lui donne la place honorable. Durant le repas, ils s’entretinrent agréablement de différens sujets, et burent jusque bien avant dans la nuit. Enfin Seou, ayant fait retirer les domestiques, et se trouvant seul avec son convive, tire un paquet de cent taëls, et le lui présente.

Siu-Koung, rempli d’étonnement, demanda pour quelle raison il lui faisait un présent si considérable ? « J’ai un proche parent appelé Wang, répondit Seou, qu’on a accusé faussement d’un crime pour lequel il est détenu en prison dans sa ville. Il implore humblement votre protection, et vous prie de le tirer du péril où il se trouve. Pourrais-je, répliqua Siu-Koung, vous refuser un service qui dépendrait de moi ?