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tranquille, et reposez-vous sur moi. » Siao-eul prit congé de lui, et le remercia de son zèle.

Dès le lendemain, Seou partit pour Nan-king, et y arriva en peu de jours. Il alla aussitôt au tribunal suprême, où toutes les causes criminelles de l’empire sont portées. Là il s’informe adroitement de l’état présent de ce tribunal, du nom, du erédit, et du génie des officiers subalternes.

Il apprit qu’un nommé Siu-Koung, de la province de Tche-kiang, y était lan-tchoung[1] ; que c’était un homme habile à manier les affaires, et d’un accès facile. Il l’aborda avec une lettre de recommandation, qu’il accompagna d’un fort joli présent.

Siu-Koung le reçut avec politesse, et

  1. C’est une espèce d’avocat.