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rieur ; elle est entre les mains du premier juge. Croyez-vous qu’il veuille jamais avouer que ses procédures ont été défectueuses ? Écoutez : sans tant de discussions, donnez-moi deux ou trois cents taëls, et laissez-moi faire. Je vais aller à la cour (à Nan-king), et j’y trouverai quelque occasion d’y faire un coup de mon métier ; je l’ai déjà dans la tête, et le cœur me dit que je réussirai.

Comment prétendez-vous donc vous y prendre ? dit Siao-eul. Point de curiosité, répliqua Seou ; livrez-moi seulement la somme que je demande, et vous verrez de quoi je suis capable. » Siao-eul retourne promptement à la maison, pèse l’argent, l’apporte, et presse Seou de hâter son voyage.

« Consolez-vous ! s’écria Seou ; à la faveur de ces pièces blanches, il n’y a point d’affaire, quelque mauvaise qu’elle soit, que je ne puisse ajuster : soyez