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tèrent leur requête, pour l’avertir du désordre arrivé dans leur voisinage.

A l’instant le mandarin dépêche des officiers de justice pour faire la visite du corps mort et en dresser procès-verbal. Puis il ordonne aux archers d’arrêter au plus tôt celui qu’on assurait être l’assassin. Wang-kia demeurait tranquille dans sa maison, et paraissait ne point craindre, dans la fausse confiance où il était que, s’étant barbouillé le visage, il était impossible qu’on l’eût reconnu. Il s’applaudissait de son indus. trie, lorsque tout-à-coup il se vit environné d’une troupe d’archers, qui venaient d’entrer brusquement dans sa maison. Qu’on s’imagine voir un homme qui se bouche les oreilles, pour n’être pas effrayé des éclats du tonnerre, et que la foudre frappe au même instant : tel était Wang-kia.

Aussitôt on se saisit de lui ; on le