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Tsiang ferme sa porte, et passe le reste de la nuit dans les gémissemens et les sanglots.

A la pointe du jour, elle pria ses voisins de lui faire venir un homme qui dressât et composât l’accusation qu’elle voulait faire. Aussitôt qu’il l’eut écrite, elle se met en chemin, et va droit à l’audience du mandarin. C’était justement l’heure ou il tenait son audience, et où il rendait justice. La dame, l’ayant aperçu, hâte le pas, et se prosternant au bas du degré de l’estrade, elle pousse des cris lamentables et demande vengeance.

Le mandarin, lui voyant en main une accusation, s’informe de ce qu’elle contenait ; et ayant appris qu’il s’agissait d’un meurtre fait par des voleurs ou par des assassins, il admet l’accusation, et promet de rendre justice. Les gens du quartier s’avancèrent au même temps, et présen-