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reconnu. De simples voleurs seraient-ils sortis de la maison sans en rien emporter ? Qui, c’est Wang-kia qui est le meurtrier de mon mari ; j’en suis sûre. Aidez-moi, je vous en conjure, aidez moi à tirer vengeance de ce scélérat et daignez m’accompagner chez le mandarin, pour demander justice et tendre témoignage de ce que vous avez vu.

Ils lui répondirent qu’ils étaient instruits de l’inimitié qui était entre Wang-kia et son mari, et qu’ils en rendraient volontiers témoignage dans le tribunal ; que d’ailleurs c’était pour eux un devoir indispensable d’avertir le mandarin, lorsque dans le quartier il s’était fait un meurtre ou un vol ; qu’ainsi, dès le lendemain elle n’avait qu’à préparer une accusation, et qu’ils l’accompagneraient, lorsqu’elle irait la présenter : après quoi ils se retirèrent.

Quand ils furent partis, la dame