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enfans et ses neveux recueilleront un jour mille bénédictions ?

J’ai eu en vue dans ce préambule d’instruire et le peuple et ceux qui ont part au gouvernement. Il est constant que la plus petite plante, le plus vil arbrisseau, tient du ciel suprême ce qu’il a reçu de vie. Combien plus doit-on dire qu’il est l’auteur de la vie de tous les hommes, dont il est le premier père.

Ainsi le principal devoir d’un mandarin, c’est d’avoir des entrailles paternelles pour la conservation de ceux qui sont confiés à ses soins. Il doit employer les voies de douceur et de sévérité pour maintenir la tranquillité, et prévenir le désordre ; et dans toute sa conduite ne rien faire d’indigne du beau nom de père du peuple. Par là il gagnera