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même que pour les affaires de moindre conséquence, et dont on connaît les divers ressorts, il est bon de les terminer au plus tôt, et de les accommoder. Mais je ne juge pas qu’un homicide puisse jamais être pardonné, et se tirer d’affaire par voie d’accommodement ; l’équité, la droite raison s’y opposent. Si l’accusé qui a trempé ses mains dans le sang d’un autre n’est pas puni de mort, les mânes de celui qui a été tué et qui demandent justice ne seront point en repos.

Quant aux dépositions de ces malheureux, qui dans un interrogatoire nomment des innocens pour complices de leurs crimes, c’est ce qu’on ne saurait trop examiner. On doit confronter les dépositions d’un jour avec celles