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doivent être examinés avec une scrupuleuse attention, et à plusieurs reprises. Après quoi un juge peut ne pas craindre que ceux qu’il a condamnés crient à l’injustice, et demandent vengeance contre lui.

Aujourd’hui dans les tribunaux, les grands et les subalternes sont dominés par la cupidité ; ils ne cherchent qu’à s’enrichir. Il n’y a guère que les riches et les gens distingués qui puissent les satisfaire. De là il arrive que la justice ne se trouve plus chez nous, et qu’elle a été jetée dans la grande mer orientale.

Je sais fort bien qu’on peut et qu’on doit, sans de longues procédures, châtier des méchancetés notoires, qui de mandent une briève justice. Je conviens