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Le Ciel est souverainement éclairé ; on ne saurait le tromper.
Il n’a pas besoin d’une attention réfléchi : il sait tout d’avance.
La vertu et le vice de demeurent jamais, l’une sans récompense, et l’autre sans châtiment.
Il n’est question que du temps ; tôt ou tard il viendra.

Les plaintes que les gens opprimés poussent durant la vie, ou après la mort, vont au ciel et demandent vengeance. La vérité est quelquefois si embrouillée, que les mandarins ne peuvent la découvrir. Mais l’auguste ciel examine tout, et voit tout très-clairement. L’artifice et la fourberie fussent-ils multipliés à l’infini, il les fait servir, pour amener l’occasion favorable où éclatent ses justes et immuables arrêts.

Aussi l’on dit communément dans le