Page:Contes chinois publies par Abel-Remusat, 1827, tome second.djvu/126

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’innocent pour coupable, et le coupable pour innocent. Êtes-vous innocent ? Celui qui veut vous perdre peut bien à force d’argent corrompre les juges les plus éclairés et échapper au filet de la justice. Mais le juste ciel ne permet pas que vous succombiez. Au moment où il semble avoir oublié le soin de votre vengeance, il dévoile l’erreur dont vous êtes victime.

Au contraire un scélérat justement accusé, et qui crie à la calomnie, soutient quelquefois la question la plus rigoureuse sans rien avouer, et force les accusateurs à se désister de leurs poursuites. Mais enfin vient un jour où le mystère d’iniquité se révèle, et où l’artifice se manifeste.